samedi 15 novembre

C’est à 6h30 que commence notre aventure. Pas de façon trop stressante quand même puisque Christophe nous emmène le p’tit déj au lit, ou plutôt sur les canapés qui nous servent de lit. Départ prévu 8h, donc c’est à 8h30 que nous quittons Agadir.

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Je tiens à préciser que nous avons vécu tout le weekend dans la crainte de nous faire arrêter car pour le moment, nous n’avons toujours pas eu le tampon du visa pour prolonger notre séjour. Nous sommes donc des clandestins depuis 10 jours.

Après un passage à la ferme, nous partons enfin pour l’aventure !

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Première étape prévue : Taliouine la capitale du safran située à 200 km d’Agadir. Nous avons donc quelques kilomètres devant nous. Comme tout le weekend end, nous ne croisons absolument personne sur la route ce qui nous permet de nous arrêter n’importe où pour faire n’importe quoi.

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Nous arrivons vers 12h30 à Taliouine où nous allons voir une coopérative de safran.

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La récolte est finie car elle a eu lieu du 31 octobre au 6 novembre. De toute façon, on ne peut rien voir car les opérations de tri ont lieu dans des maisons. Nous avons donc droit à quelques explications sur le safran. Il est obtenu à partir des pistils d’une variété spécifique de crocus hivernale. Un hectare de crocus donne environ 4 kilos de safran et il faut 140 fleurs pour obtenir 1 gramme de safran. Il faut donc une fois les fleurs cueillies tôt le matin pour les récolter fermer, séparer les pistils puis les faire sécher dans l’obscurité pour préserver les propriétés du safran très riche en vitamine B12. Le safran est utilisé pour ses propriétés médicinales, gastronomiques et également pour teindre les tapis. On nous a montré comment distinguer le vrai et le faux safran et on a pu déguster un thé au safran. Ca avait un goût de miel (techniquement il devait y avoir aussi un arrière goût de caramel mais on l’a jamais trouvé). Pour information, un kilo de safran coûte 35 000 dirhams le kilo soit 3500 euros ! Cette région est la seule à produire du safran au Maroc et produit environ 2 à 3 tonnes par an. Très peu de pays sont producteurs (France, Espagne, Italie, Iran et Cachemire). C’est donc remplis de culture que nous repartons sur la route

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Nous partons en quête d’un petit village fort joli selon le routard. En cours de chemin, nous nous arrêtons pour de nouvelles photos.

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Nous entamons une ascension dans la montagne et mieux vaut n’avoir ni le vertige, ni le mal des transports. De nouveau, nous nous arretons pour contempler le merveilleux paysage.

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Maud décide de nous imiter le pli sous le regard perplexe de Christophe car toujours d’après notre ami le guide du routard, Taliouine et sa région sont l’endroit où il y a le plus beau pli géologique du Maroc.

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Nous en tout cas, on n’a trouvé ni le pli ni le village. Après un petit plein, nous repartons vers Tazenakht, où nous devons dormir et qui est célèbre pour ses tapis

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Nous visitons deux ateliers de tapis. Ils sont tissés soit en coton soit en laine de mouton. Les couleurs sont obtenus grâce à des pigments naturels. Le noir, le blanc et le gris sont des couleurs naturelles de la laine. Le bleu est obtenu à partir de l’indigo, le jaune du safran, le vert de la menthe sauvage, le rouge du coquelicot, du henné, de la garance. Chaque femme tisse chez elle (il n’y a que deux ou trois femmes qui tissent dans l’atelier de la coopérative). Nous avons pu nous initier à l’art du tapis avec plus ou moins de succès. Heuresement qu’on ne dépend pas d’un travail manuel pour vivre !

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Après être allés faire un petit peu de route, nous allons à notre superbe hôtel.

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Bon pour le prix c’est sur, on n’allait pas dormir dans des draps en soie.

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Nous avons commandé la douche pour après le repas, car il faut que l’hotel mette en route l’eau chaude. Après avoir lu Elle (oui oui tous les trois !), nous allons manger et à notre grande surprise Maud commande un tajine kefta aux œufs. C’est ensuite l’heure d’aller se coucher pour une nouvelle journée.

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